Depuis 2012, le bassin minier est inscrit au Patrimoine de l'Unesco. Une reconnaissance mondiale au même titre que les Pyramides d’Égypte et le Taj Mahal. Parmi les 353 éléments inscrits au Patrimoine Mondiale de l'Unesco, la ville de Wallers-Arenberg en compte pas moins de 15 sites.

Wallers-Arenberg : présentation des 15 éléments inscrits au patrimoine mondiale de l'Unesco

Fosse d’Arenberg

Le fleuron de la Compagnie des mines d’Anzin. Construite entre 1900 et 1902, la fosse « partie ancienne » est composée des salles des recettes avec chevalements, des salles des machines et d’ateliers et offre un ordonnancement élégant et raffiné de ses façades (brique et pierre). Après la Nationalisation, le site commence une deuxième vie en deve- nant siège de concentration. De 1954 à 1961, il se modernise avec un troisième puits, un nouveau chevalement et des bâtiments d’architec- ture moderne. Son activité cesse en mars 1989. C’est aujourd’hui la seule fosse du Bassin minier à posséder trois chevalements.

Terril 171 (Terril de la Mare à Goriaux)

Le Terril 171 est issu de la concentration de la production sur la Fosse d’Arenberg. Long terril plat édifié par voies ferrées et basculement des wagons, il a conservé sa morphologie originelle en forme « de langue ». Bordant la Mare à Goriaux, il est aussi connu sous le nom de « la Digue d’Arenberg », protégeant encore aujourd’hui de la montée des eaux la ligne de chemin de fer qui le longe. Le cavalier menant de la Fosse d’Arenberg au terril est d’ailleurs encore pleinement visible, de même que les rails, positionnés en léger remblai sur la surface du terril. La zone la plus ancienne du terril est placée en réserve intégrale fermée au public pour préserver la faune et la flore.

Étang d’affaissement minier (Mare à Goriaux)

L’intense activité en sous-sol et les très nombreuses galeries ont affaissé les terrains, faisant remonter les eaux souterraines. Dès 1916, trois mares se forment. Elles finissent par se rejoindre dans les années 1930, ne formant plus qu’un seul bassin qui ne cessera ne s’étendre : 90 hectares. Le site accueille aujourd’hui une faune comptant quelques 200 espèces d’oiseaux et une flore particulière. Un sentier pédestre de six kilomètres permet de le parcourir.

Cité d’Arenberg

La construction de cette cité de corons par la Compagnie d’Anzin débute en 1900, en même temps que la Fosse d’Arenberg, et s’étend jusqu’en 1923. La cité est structurée selon une voirie mixte. Une première partie, située en face de la fosse, s’organise le long d’une seule rue rectiligne. Longeant le carreau de fosse, deux rangs de pavillons suivent ensuite une voirie courbe débouchant sur le reste de la cité organisée en rues orthogonales autour d’une large place verte. Elle est majoritairement composée de maisons jumelées regroupant deux logements à l’architecture rationaliste simple : bandeaux de briques, arcs en briques avec clef de voûte, fers d’ancrage et fausses baies.

Salle des fêtes de la Cité d’Arenberg

La salle des fêtes est inaugurée avec faste en janvier 1910. Le bâtiment de façade présente les décorations les plus riches. Les façades en briques vernissées blanches et bleu pâle sont la marque de fabrique de la Compagnie des mines d’Anzin. L’arc de l’entrée repose sur deux piliers ornés de tables formées de carreaux de céramiques de Desvres, présentant chacune un trophée de musique. A gauche, une lyre sur une trompette et un bâton de fanfare ; à droite, une grande harpe devant une partition ouverte. Ces décors sont signés Charles Fourmaintraux, l’un des plus grands céramistes du début du 20ème siècle dans la région nord- Pas de Calais.

École ménagère de la Cité d’Arenberg

Jouxtant la salle des fêtes, l’école fut construite entre 1908 et 1909 par la Compagnie d’Anzin dans un style analogue, remarquable par l’usage recherché des briques blanches et bleues vernissées. Dans sa partie avant, se trouve à l’étage, un logement, et au rez-de-chaussée, un bureau, une cuisine et une salle à manger. A l’arrière se trouvent la cuisine et la buanderie destinées à l’enseignement. Le second corps abritait la salle de classe de couture et de repassage largement éclairée et d’une grande hauteur sous plafond. Dans l’angle se trouve l’entrée, abritée par un porche en bois couvert d’un toit en quart de pavillon, typique du style Anzin

Église de la Cité d’Arenberg (Église Ste-Barbe)

Dominant la place de son clocher, l’église Ste-Barbe, sobre depuis l’extérieur, abrite un magnifique vitrail en l’honneur de Ste-Barbe, patronne des mineurs. L’église fut construite entre 1905 et 1907. Il s’agit d’une église à vaisseau unique entièrement construite en briques avec une tour-porche et contreforts. Elle est couronnée d’une flèche sexagonale recouverte d’ardoise et surmontée d’une croix en fer forgé. Le décor de l’ensemble est sobre, simplement animé par de légers jeux de briques.

École de la Cité d’Arenberg

Initiative de la Compagnie des mines d’Anzin, l’école de la Cité d’Arenberg est achevée en 1931. Construit en brique et en béton, l’édifice est composé de trois corps de bâtiments. Le pavillon central est surmonté d’un fronton triangulaire souligné par une frise de brique en saillie et est orné d’un cartouche indiquant la date de construction de l’école. De part et d’autre du corps central, les deux autres corps de bâtiment, à un seul niveau, accueillant les salles de classe. Ils offrent chacun une porte d’entrée surmontée de l’inscription « FILLES » ou « GARCONS ».

Pharmacie et cabinet médical de la Cité d’Arenberg

Situé au coeur de la place publique de la Cité d’Arenberg, entre la salle des fêtes et l’église Ste-Barbe, le dispensaire fut construit dans les années 1950 par le Groupe de Valenciennes. Commun à l’ensemble des cités bordant la Fosse d’Arenberg, il se compose de trois bâtiments identiques, de forme carrée, élevés sur deux niveaux. Caractéristique de celle utilisée par les Houillères nationalisées, l’architecture des bâtiments est sobre, fonctionnelle, employant essentiellement la brique et le béton pour l’encadrement des ouvertures et les auvents.

Cité du Nouveau Monde

La Cité du Nouveau Monde est une cité pavillonnaire construite par la Compagnie des mines d’Anzin entre 1906 et 1930 à l’arrière de la Fosse d’Arenberg. En raison de sa proximité avec la Cité d’Arenberg, bien fournie en équipements, la Cité du Nouveau Monde n’accueille qu’un équipement collectif, une école. Organisée selon un plan orthogonal, la cité est composée de pavillons jumelés, regroupant deux logements. La volumétrie des pavillons est assez simple et le style architectural rationaliste : motifs de briques au niveau de la corniche, bandeaux, arcs en briques avec clef de voûte rehaussant les portes et les fenêtres.

École de la Cité du Nouveau Monde

Construite dans les années 1930 par la Compagnie d’Anzin, l’école est composée d’un seul corps de bâtiment en briques élevé sur deux niveaux. Dans le plus pur style Anzin, la façade offre des variations de brique grise et rouge vernissées au niveau des ouvertures. Plusieurs frises de briques jaunes, rouges et grises courant sur les pignons. Aux extrémités du bâtiment, les dernières travées sont surmontées de frontons triangulaires avec motifs de briques. A l’intérieur du cartouche, des carreaux de céramiques présentent respectivement les inscriptions « ÉCOLE DES FILLES » et « ÉCOLE DES GARCONS ».

Cité de la Drève

La cité est une cité moderne construite par le Groupe de Valenciennes entre 1948 et 1950. Elle est structurée selon une voirie mixte, alternant rues rectilignes et rues courbes. Elle est majoritairement composée d’habitations regroupant deux logements, d’un ou deux niveaux. Les habitations disposent de petits jardins privés à l’avant et de jardins plus vastes à l’arrière. Typique de celui des Houillères nationalisées, le style architectural de la cité est assez sobre : toitures à deux pans, murs de briques rouge-orangé, fenêtres carrées ou rectangulaires filantes et encadrements en béton.

Cité du Bosquet

Au même titre que la Cité de la Drève, la Cité du Bosquet est une cité moderne construite par le Groupe de Valenciennes. Elle a été édifiée en deux phases, en 1947 et en 1967. La cité est structurée selon une voirie mixte, alternant rues rectilignes et rues courbes. Les habitations disposent de jardins privés à l’avant comme à l’arrière. Le style architectural est conforme à celui des Houillères nationalisées : toitures à deux pans, murs de briques rouge-orangé, fenêtres carrées et rectangulaires filantes, linteaux et allèges en béton. Les portes d’entrée des logements par quatre sont surmontées d’une casquette en béton.

 

École de la Cité du Bosquet

Construite dans les années 1960 par le Groupe de Valenciennes, l’école est caractéristique de l’architecture scolaire de l’époque, avec le béton comme matériau principal. Elle est composée d’un seul corps de bâtiment avec structure en béton et remplissage de briques pour la façade d’entrée, de plain-pied mono-orienté et surmonté d’un toit-terrasse. La façade donnant sur la cour est entièrement réalisée en béton et percée de 27 baies rectangulaires encaissées et séparées par des piliers.

Cavalier

S’étendant sur une dizaine de kilomètres, le tronçon de cavalier Raismes-Wallers-Haveluy-Denain est encore en grande partie ferré. Si à certains endroits il n’est pas entretenu, il reste néanmoins le plus souvent praticable. Le choix d’aménagement a privilégié le maintien des rails et des traverses et un sentier de gravier a été réalisé en parallèle de la voie. S’arrêtant aujourd’hui en périphérie de Denain, ce cavalier, outre sa fonction de corridor patrimonial, constitue également une transition paysagère entre le massif forestier de Raismes-Wallers au nord et l’Escaut urbain et industriel au sud.

Présentation de la mission du bassin minier

Depuis 2012, le Bassin minier du Nord-Pas de Calais fait partie du millier de biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, au côté de « merveilles du monde » aussi prestigieuses que les Pyramides d’Egypte, la Grande Muraille de Chine ou la Chaussée des Géants en Irlande du Nord. En France, il côtoie 44 autres sites remarquables, parmi lesquels, la Cité historique de Carcassonne, le Palais de Versailles ou les volcans de La Réunion.

Trésor de l’humanité, le Bassin minier a été distingué au titre de « paysage culturel évolutif vivant », « œuvre conjuguée de l’homme et de la nature » selon les termes de la Convention du patrimoine mondial. Tout comme la baie de Rio de Janeiro au Brésil, le jardin persan en Iran ou les rizières en terrasse des Hani de Honghe en Chine…

En France, sept autres sites relèvent de cette catégorie : le Val de Loire, les Causses et les Cévennes, le Mont Perdu dans les Pyrénées, le territoire viticole de Saint-Émilion, les climats du vignoble de Bourgogne, les coteaux, maisons et caves de Champagne ou encore Taputapuãtea en Polynésie française.

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